Toulouse, la ville rose

      Toulouse, affectueusement surnommée ‘La Ville Rose’, est une ville emblématique située dans le sud-ouest de la France. Ce surnom provient de la couleur dominante de ses bâtiments en brique, qui confère à la ville une atmosphère unique et chaleureuse. En tant que capitale de la région Occitanie, Toulouse se distingue par son riche patrimoine historique et culturel, tout en étant un centre économique dynamique.

La ville se trouve sur les rives de la Garonne et bénéficie d’une situation géographique stratégique qui a favorisé son développement au fil des siècles. En tant que capitale de l’Occitanie, Toulouse est un pôle d’attraction majeur dans la région.

Toulouse est aussi connue pour ses festivals, ses musées et son patrimoine architectural, qui attirent des visiteurs du monde entier.

Sommaire:

  • Les origines de la cité
  • La période gallo-romaine
  • Toulouse et les Wisigoths
  • Toulouse au Moyen-Âge
  • Le catharisme
  • Toulouse, dans le Languedoc et le domaine royal
  • Toulouse et la Renaissance
  • La ville rose et la Révolution
  • Toulouse au XIXe siècle

Visite et histoire de Toulouse

Les origines de la cité

      Il faut remonter au VIIIe et VIIe siècle avant J.-C. pour constater les toutes premières traces d’occupation humaine. Ce qui se vérifie avec la présence de la nécropole du quartier Saint Roch. Néanmoins, l’occupation de cette région prend d’abord naissance au néolithique.

Nous devons le nom de la cité du Sud-Ouest aux Gaulois. En effet, dès la moitié du IIIe siècle avant J.-C., avant la conquête romaine, le Languedoc occidental était alors occupé. Et ce, par une confédération de peuples gaulois. Et, parmi elle, un, les Tolosates, se trouvait justement aux environs de Toulouse.

Au IIe siècle avant J.-C., la vieille-Toulouse, est constituée d’un oppidum important (d’une centaine d’hectares) . Celui-ci se situait seulement à quelques kilomètres au sud de la Toulouse que nous connaissons aujourd’hui. Ce site était vraisemblablement la capitale des Volques Tectosages. L’urbanisation y est réalisée à la mode italique, sur un plan orthogonal. Les Gaulois étaient un peuple d’agriculteurs et de commerçants. Les Tolosates spécialement, entretenaient des liens avec l’Espagne et l’Italie. Mais également le restant de la Gaule. Le commerce se pratiquait avec des échanges de blé, de vin et de métaux. Plusieurs amphores ont été découvertes. Elles attestent l’importance de ces échanges commerciaux.

Le pont Saint-Pierre

La période gallo-romaine

      Les Volques Tectosages étaient d’abord les alliés de Rome. Cependant, ils se révoltèrent par la suite. Ceux-ci sont finalement vaincus en 107 avant J.-C.. Toulouse devient, dès lors, romaine. Tolosa, en latin dans le texte. À cette époque, la ville est un centre administratif et militaire majeur de la province Narbonnaise.

Elle évolue dans un second temps, sous Auguste, en une ville nouvelle. Son emplacement se situe au centre historique actuel de Toulouse. Les traces de cette présence gallo-romaine sont très nombreuses et variées. Des aqueducs et autres bâtiments sont construits. Même si pour la plupart d’entre eux, la résistance à l’épreuve du temps n’aura pas lieu. Ils seront simplement détruits.

Il existe toutefois quelques exceptions. Un théâtre, ainsi qu’un amphithéâtre de 14000 places sont encore visibles dans le quartier Purpan-Ancely. De plus, des thermes et des temples viennent compléter les vestiges qui restent de l’époque gallo-romaine. Fait notoire, dès l’an 30,ils encerclent la ville d’un grand mur d’enceinte. Celui-ci était entièrement composé de briques. Des pans existent toujours! C’est en 250, que Toulouse est marquée par le supplice de Saturnin de Toulouse. Alors, ce dernier se muera en Saint Sernin. La ville grandit et prospère au IIIe et IVe siècle avant J.-C.. Le christianisme est maintenant en plein essor dans la région. Avec, pour résultat, la naissance de la première basilique Saint Sernin, en 403. Nous y retrouvons la brique comme matériau de construction.

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Le musée Saint-Raymond

2ème étage, les collections gauloises et gallo-romaines

      Le Musée Saint-Raymond, également connu sous le nom de musée des Antiquités de Toulouse, est un établissement culturel prestigieux qui plonge ses racines dans l’histoire académique et architecturale de la ville.

Il se situe dans un ancien collège universitaire du XVIe siècle, qui en 1892 a été transformé en musée.

Le Musée Saint-Raymond est non seulement un gardien de l’histoire locale, mais aussi un acteur clé dans la diffusion du savoir et de la culture. Il continue également d’enrichir ses collections et d’organiser des expositions temporaires, attirant ainsi des visiteurs du monde entier. De plus, ce lieu emblématique de Toulouse est un véritable trésor pour les amateurs d’histoire et d’art, offrant une fenêtre précieuse sur les civilisations passées.

La basilique Saint-Sernin

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Toulouse et les Wisigoths

      En 413, Toulouse sera envahie par un peuple de barbares dénommé les Wisigoths. Ceux-ci firent de la cité leur propre capitale. C’est en 1988/89 que seront découverts les vestiges du palais Wisigoth de Toulouse. Celui-ci se situait sous l’actuelle place de Bologne. Les récits de Sidoine Apollinaire nous évoquent en détails les fastes de la cour toulousaine. À l’époque de Théodoric II, les Gallo-Romains et les Wisigoths cohabitent sans toutefois se mélanger. Il faut dire que ces peuples possédaient une culture et une religion bien différente. Cette situation perdurera jusqu’en 508. Clovis prend alors la ville, son armée défait les Wisigoths lors de la bataille de Vouillé en 507.

Toulouse au Moyen-Âge

      Malgré la victoire Franque, ceux-ci ne restent pas dans la région. À partir de là, l’influence de Toulouse décroît.

Pourtant, un royaume temporaire se formera au cours des VIIe et VIIIe siècle. Regroupant tout de même une majeure partie du Sud-Ouest. Cependant, Toulouse, capitale de ce royaume, sera assiégée par les Arabes en 721, lors de la bataille de Toulouse.

Puis à une époque où les Vikings sèment la terreur sur les côtes de l’Europe de l’ouest. Ainsi, en 844, un raid viking remonte même la Garonne pour atteindre Toulouse.

Par la suite et durant plusieurs siècles, la ville et la région gardent leur indépendance. Et ce, sous la houlette des comtes de Toulouse, dont le territoire englobera une grande partie du Midi.

Puis, nous avançons en 1096, année durant laquelle le pape Urbain II consacre la basilique Saint-Sernin. De plus, au XIIIe siècle, l’autre monument emblématique de la cité, la cathédrale Saint-Étienne fut érigée. Élément marquant dans l’histoire de la ville, ce fut en  1152 que le comte de Toulouse forma le «capitoulat». Une assemblée de notables, les capitouls, au nombre de douze, ceux-ci ont la charge d’administrer la cité.

Le couvent des Jacobins

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Le catharisme

      C’est à cette époque que le catharisme s’installe dans la société du Midi-Toulousain. Ainsi, suite à la croisade contre les Albigeois, menée par la papauté et la Couronne de France. Le comté de Toulouse passe sous contrôle de la royauté. Et ce, après le Traité de Paris ratifié le 12 avril 1229. Les seigneurs de Toulouse perdent définitivement leur domaine. Suite à la mort de Jeanne, fille et héritière de Raymond VII. De ce fait, le comté est agrégé aux possessions de la Couronne de France.

Après l’hérésie cathare, l’Église réaffirme son autorité dans la région. Par le biais du pape Urbain V, qui, en 1365 confie les reliques de Saint Thomas d’Aquin aux dominicains de la cité. Celles-ci, sont d’ailleurs toujours conservées au couvent des Jacobins.

Le collège Pierre-de-Fermat

Grand portail d’honneur de l’ancien collège des Jésuites, entrée des élèves de l’actuel « collège » (lycée) Pierre-de-Fermat.

Toulouse, dans le Languedoc et le domaine royal

      Une fois les guerres de religion passées, la cité connaît une période de prospérité au début du XIVe siècle. Dès lors, Toulouse devient une des cités les plus puissantes du royaume de France. Néanmoins, la peste noire et la guerre de Cent Ans mineront la région pendant près d’un siècle.

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Toulouse et la Renaissance

      La cité connaît alors un essor important, de la fin du XVe siècle et ce, durant tout le XVIe. Notamment grâce au développement de l’industrie du pastel. Autre fait remarquable, la ville rose sera une des premières villes de France à développer l’imprimerie. De plus, c’est à cette époque que verront le jour de grands hôtels particuliers, comme l’hôtel de Bernuy ou encore celui d’Assézat. Cependant, la ville connaît un terrible incendie, qui ravagea une bonne partie de la cité, le 7 mai 1463.

Toutefois, la seconde partie du XVIe siècle est ponctuée par les guerres de religion. Elles opposent les protestants aux catholiques. Finalement au XVIIe siècle, le catholicisme s’impose. Néanmoins, en 1762 éclate l’affaire Calas, où même Voltaire défendra l’accusé, un protestant toulousain. Par ailleurs, c’est aussi au XVIIe siècle, que sont construits le Pont Neuf et le canal du Midi.

Le musée Georges-Labit

La ville rose et la Révolution

      Cet événement majeur de l’histoire de France ne connaîtra pas de grandes révoltes dans la région toulousaine. Cependant, le capitoulat, bien implanté dans la culture et la vie locale, sera maintenu. Seuls quelques châteaux sont attaqués. Pourtant, la ville perd son rang de capitale régionale.

Toulouse au XIXe siècle

Place du Capitole à Toulouse by night – AdobeStock

      La ville sera le théâtre de la bataille de Toulouse, le 10 avril 1814. Celle-ci oppose les Hispano-Britanniques aux Français du maréchal Soult. Finalement, ces derniers doivent quitter la région. De plus, une fois Napoléon Ier défait et la mise en place de la Restauration. Cependant Toulouse se rallie au roi Louis XVIII. Par la suite, malgré l’instabilité politique, la République est proclamée en 1848 à Toulouse. Et ce par Henri Joly, qui l’annonce aux toulousains depuis un balcon surplombant la place du Capitole.

L’époque industrielle est là. Ainsi, en 1856, Toulouse installe le chemin de fer. Dès lors la ville rose s’inscrit dans la modernité.

Par la suite, le 23 juin 1875, Toulouse subit une crue exceptionnelle. Celle-ci détruit une large partie de la rive gauche, ainsi que plusieurs ponts.

La fin du XIXe siècle est marquée par de grands aménagements urbains. Tels ceux qu’a connu Paris. En effet, le centre-ville se développe, avec la réalisation de la rue d’Alsace-Lorraine et celle de Metz. Ces réalisations amènent la construction de grands immeubles bourgeois et les premiers grands magasins, tels les galeries Lafayette.

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Author: Edmond